Catégories : Cuckold candaulistes cocu
Ce récit est la suite de : Alyssia, ma femme (9)
il y a 2 ans
Au petit déjeuner, c’était elle, la fille du patron, qui était de service sur la terrasse. Elle y faisait de rapides apparitions, débarrassait un plateau, passait vite fait un coup de torchon sur une table. En évitant soigneusement de trop s’approcher de nous. Et sans jamais jeter le moindre regard dans notre direction. De toute évidence, elle n’en menait pas large. Alyssia a fini par l’appeler.
- S’il vous plaît…
Elle s’est approchée. À contrecœur.
- Vous vous appelez comment ?
- Eugénie…
- Et vous avez quel âge ?
- Vingt-deux.
- Alors comme ça, Eugénie, on espionne les clients… Une grande fille comme toi ! Tu sais que c’est pas bien du tout ?
Elle est devenue écarlate.
- Je vous jure…
Alyssia a éclaté de rire.
- Ben, voyons ! N’empêche… Qu’est-ce que ça a dû être frustrant pour toi ! Être interrompue, comme ça, en pleine action.
Elle se dandinait d’un pied sur l’autre, se grattait nerveusement la joue.
- Tu t’es finie dans ta chambre, j’parie ! Non ?
Elle a désespérément cherché autour d’elle un hypothétique secours.
- Faut que j’y aille ! Il y a du monde.
- T’as bien deux minutes. À ton avis, il va penser quoi de tout ça, ton père ?
Elle s’est affolée.
- Vous allez pas lui dire !
- Peut-être que non. Et puis peut-être que si.
- Le dites pas ! Je vous en supplie, lui dites pas !
- À une condition…
- Laquelle ?
- Je te le ferai savoir, le moment venu.
On l’a appelée de l’intérieur.
- Voilà ! J’arrive… Excusez-moi !
Elle s’est éloignée. A disparu.
On a voulu savoir, Benjamin et moi.
- Et c’est quoi, cette condition ?
- Vous verrez bien. Ce sera la surprise. Pour vous aussi.
2-
On était sur le parking, en train d’empiler nos sacs de voyage dans le coffre de nos voitures quand on a aperçu la jeune femme rousse qui venait droit sur nous.
- Tiens, on l’avait oubliée celle-là !
Elle a abordé Alyssia, tout sourire.
- Bonjour… Je vais sans doute vous paraître d’un invraisemblable sans gêne, mais est-ce qu’il ne vous serait pas possible de me déposer à la gare ? Ça fait un quart d’heure que j’essaie d’appeler un taxi, mais c’est la croix et la bannière.
- Si ! Bien sûr ! Tenez, vous n’avez qu’à monter avec Alex. Vous lui tiendrez compagnie.
Elle s’est installée, a bouclé sa ceinture.
- Merci ! C’est très gentil à vous.
Je me suis engagé sur la petite portion menant à la nationale.
- Vous allez où, au juste ?
- Porte de Versailles.
- Je vous y laisserai. Ça me fait pas un grand détour.
- Je ne voudrais pas abuser.
Mais non ! Elle abusait pas, non. On a roulé une bonne dizaine de kilomètres sans échanger le moindre mot. Et puis elle a fini par se lancer.
- Excusez mon indiscrétion, mais…
- Mais ?
- Mais j’ai cru comprendre que cette dame était votre femme.
- Oui. Et alors ?
- Et alors je me disais… Je me demandais… Mais enfin ça ne me regarde pas…
- Vous vous demandiez pourquoi ce n’est pas avec moi qu’elle est repartie ? Parce qu’elle est arrivée avec son amant. Et que c’est avec lui qu’elle avait envie de repartir. Ça vous va comme explication ?
- Je suis confuse. Je ne voudrais pas me mêler…
- Oui, oh, de toute façon… Vous occupiez la chambre à côté de la nôtre, non ?
Elle m’a jeté un regard en coin.
- Si !
- Et comme les murs sont en carton-pâte dans cet hôtel…
- Ah, ça !
- Vous étiez aux premières loges.
- Quand bien même je n’aurais pas voulu entendre…
- On vous a empêché de dormir. J’en suis désolé.
Elle a haussé les épaules.
- Pas grave.
Et aussitôt ajouté.
- Moi aussi, je suis mariée.
- Ah !
Elle a suivi des yeux un transporteur qui déchargeait des colis sur le trottoir.
- Et j’ai aussi un amant.
À mon tour de lui jeter un regard en coin. Où elle voulait en venir, là ? Elle a soupiré.
- Si on pouvait s’entendre, tous les trois, aussi bien que vous.
- Ça viendra peut-être…
- Sûrement pas, non ! Parce qu’il faudrait d’abord que mon mari soit au courant que j’ai quelqu’un d’autre. Et il vaudrait mieux pas. Ce jour-là, il m’arrache les yeux. N’empêche, comment ça fait rêver, votre truc…
Je me suis garé le long du trottoir.
- Vous êtes arrivée.
- Déjà !
Elle a ouvert la portière.
- Bon, ben merci. Merci beaucoup. Et sans doute à une prochaine fois. Là-bas…
Alyssia en était convaincue.
- Ah, ça, c’est sûr qu’on l’y retrouvera là-bas. À se rincer les oreilles dans la chambre d’à côté. Cela étant, tu y as cru ?
- À quoi ?
- Le mari, l’amant, tout ça…
- Je sais pas. Ça avait l’air vrai…
- Un mari… Un amant… Et elle se retrouve toute seule à l’hôtel ? Mouais…
3-
- Alex ? C’est Benjamin ! Ça va ?
- Et toi ? T’as une voix bizarre.
- Écoute… Si jamais Séverine t’appelle…
- Elle se doute de quelque chose ?
- Peut-être. C’est possible. Je sais pas. Mais mieux vaut prévenir que guérir. Alors si elle t’appelle, on était tous les deux à Forbach, ce week-end. À un congrès sur les règles d’arbitrage au hand.
- Vu. Et si elle veut des précisions ?
- Je t’ai envoyé un mail avec le nom et l’adresse de l’hôtel où on a soi-disant dormi, celle de la salle où avait lieu le congrès – qui s’est effectivement tenu – et les horaires de train.
- Ça marche.
- Cela étant, tu fais quoi, toi, cet après-midi ?
- Rien de spécial.
- On va se faire un tennis alors ? Ça nous décrassera, ça nous donnera l’occasion de discuter un peu entre hommes et, si jamais elle appelle, tu me la passeras. Ça la rassurera de nous savoir ensemble.
On s’est laissé tomber sur le banc, au bord du court, nos raquettes à nos pieds.
- Je manque d’entraînement, il y a pas à dire.
- Et moi donc !
Il a repris son souffle, s’est mis à dessiner un cercle, du bout du pied, dans la poussière.
- J’ai déjeuné avec Alyssia hier.
- Je sais, oui, elle m’a dit.
- Et on a beaucoup parlé de toi.
- De moi ? Diable !
- Tu sais ce qu’elle aimerait ?
- Dis !
- Nous voir nous occuper l’un de l’autre ou, plus exactement, te voir t’occuper de moi.
- Elle m’en a jamais parlé.
- Non, mais elle t’a tendu la perche, un jour, au « Petit Castel », une perche que tu n’as pas saisie. Ça te répugne tant que ça ?
J’ai haussé les épaules.
- C’est pas que ça me répugne. C’est que j’ai jamais essayé. J’ai jamais eu l’occasion. Alors comment veux-tu que je sache si j’aime ou si j’aime pas ?
Il s’est levé.
- Le seul moyen de savoir…
Il n’a pas achevé sa phrase. Il s’est dirigé vers le court.
- On échange encore quelques balles ?
J’ai jeté ma raquette.
- Bon, allez, cette fois, moi, je jette l’éponge. J’en peux plus. Une bonne douche et…
- On la prendra à la maison. Je m’en méfie comme de la peste, moi, de ces douches publiques Et puis tu pourras voir Séverine comme ça.
Séverine qui n’était pas là.
- Non. Vers six heures elle rentre. Tiens, c’est par là la douche.
Il m’a apporté gant de toilette et serviette de bain.
- Ça t’ennuie si je la prends avec toi ?
Ça m’ennuyait pas, non. Il m’a rejoint. Chacun s’est d’abord savonné et frictionné en silence. Rincé. Il a avancé la main en souriant, m’a effleuré le ventre, juste au-dessous du nombril. Je n’ai rien dit. J’ai soutenu son regard. Il est descendu, m’a sollicité, du bout du pouce.
- T’as l’air d’aimer ça, finalement, dis donc !
Il s’est agenouillé. M’a d’abord léchoté le gland, à rapides petits coups de langue, sur toute sa surface. L’a emprisonné et agacé entre ses dents. Avant de m’engloutir. De me la tournoyer tout en me malaxant savamment les couilles. De plus en plus savamment. J’ai gémi. Et j’ai déchargé en psalmodiant mon plaisir. Il a bu. Jusqu’au bout. Une petite claque sur les fesses et il s’est relevé.
- À ton tour maintenant !
À mon tour. Je l’ai lentement apprivoisée. Avec les doigts. Avec la bouche. Avec la langue. Ses mains s’étaient posées sur ma nuque qu’il pétrissait avec ardeur. Je l’ai pris entre mes lèvres, juste au bord, relâché, repris. Encore rejeté.
- S’il te plaît, Alex, s’il te plaît !
Et il s’est enfoncé tout entier en moi avec un long râle de satisfaction. A donné de grands coups de reins que j’ai accompagnés, les mains agrippées à ses fesses. Il a libéré son plaisir à longues giclées chaudes dont je me suis repu.
- Alors ? Pas trop déçu pour une première fois ?
- Oh, non, non !
- Il y aura plus qu’à faire la surprise à ta petite femme.
Quand Séverine est rentrée, on était attablés tous les deux devant un grand verre de whisky.
- Ah, ben, ça va ! Faut pas s’en faire.
- Ça pourrait être pire. Tu veux quelque chose ?
- Oui. Un muscat.
Qu’il est allé lui chercher. Elle en a profité pour se pencher vers moi.
- Faut que je vous parle. Faut absolument que je vous parle. Demain midi ? À la brasserie ?
Je lui ai signifié mon accord d’un rapide signe de tête.
3-
Alyssia m’a considéré d’un œil amusé.
- Et toi, t’en es encore à penser qu’elle te drague pas…
- Je crois pas, non.
- Tu parles ! C’est clair comme de l’eau de roche. Qu’est-ce tu veux que ce soit d’autre ?
- Je sais pas.
- Mais si, c’est ça ! Bien sûr que c’est ça ! Bon… Mais, et cette partie de tennis avec Benjamin ? C’était bien ?
- Ça a pas duré longtemps. On n’est vraiment pas au top de notre forme tous les deux.
- Tu m’en diras tant…
- On a pas mal discuté du coup. Et il m’a dit que tu crevais d’envie de nous voir faire des trucs ensemble, lui et moi.
- Ça fait des semaines et des semaines qu’il me bassine avec ça.
- C’est pas vrai ?
- Si ! Bien sûr que si que c’est vrai. Que ça me plairait ! Et surtout que ce soit vous deux. Je vais pas nier l’évidence. Mais j’y attache pas autant d’importance qu’il l’imagine. Ou qu’il le souhaiterait. Parce que manifestement, lui, ça le tient !
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